We are pure light

 

Dernièrement la Vie me mène à expérimenter l'Amour et la déconstruction, toujours plus profondément. Non sans douleur, parfois.

Mais il me semble enfin toucher du doigt et du cœur, et non pas seulement de façon théorique, qu'il n'est aucunement question de relation. Ni de couple. Ni de définition d'aucune sorte à apposer. Pas non plus de corps sexués. De rien de tout cela.

C'est bel et bien d'Amour qu'il s'agit.

J'ai longtemps vécu mes relations en passant, souvent inconsciemment, par le désir et sa réalisation, les projections et les aspirations, puis les déceptions et les frustrations qui en découlent, par une volonté de trouver à tout prix un chemin commun, par le manque de l'autre qui s'exprime parfois durement. Et par une image mentale, égotique et lustrée, que l'on peut construire autour de l'entité du couple, comme de la personne avec qui l'on a choisi de marcher.

Jusqu'à comprendre, enfin, la nature de l'illusion.

Jusqu'à voir mes erreurs passées dans un jeu de miroirs inversé.

Jusqu'à sentir l'attachement céder au point d'en percevoir la déchirure à l'intérieur mon corps.

Jusqu'à réaliser que rien ici n'est immuable.

Comment dès lors pourrais-je me sentir menacée, évincée ou trahie ?

Comment, alors que ce qui nous lie dépasse de loin les limites de l'espace et du temps ?

Comment, si j'accepte enfin que se délite le monument que j'avais soigneusement bâti, pour laisser place à plus grand?

Je suis de retour en moi, ici et maintenant, seule gardienne de mon âme et unique garante de ma joie. Plus grande et plus libre. Pour arpenter à deux ce long chemin sinueux, sans dépendance mutuelle, dans un lien fluidifié et renouvelé.

Oui, cela passe aussi par les abysses, une perte de repères, et in fine, toute une acropole à reconstruire.

Je suis juste un être humain sur mon chemin.

Mais près de toi, tout prend son sens.

Pardon, et surtout, merci.