Les confluences

 


Où tombera le vieux monde, jusqu'à quelle profondeur ?
Et qu'est-ce qu'être un humain, quand on est étranger parmi tous nos semblables ?
Le progrès, la croissance, les apparences lissées, tout autour s'organise comme un vaste théâtre, implacable et sans cœur, et qui programme lui-même sa propre finitude.
Les étoiles brillent même en plein jour, pourtant...
Oui, pourtant. Le chant du monde résonne encore.
J'ai trouvé la paix dans les reflets de l'eau, et l'odeur de ta peau, l'étreinte de la forêt ourlée d'humidité, dans l'essentiel, enfin, tout ce qui a du sens, encore...
Parle moi de ce qui peut encore être sauvé, rappelle moi où placer ma foi, laisse moi entendre le cœur des bois, et le murmure de la rivière, lorsque mes pas tantôt s'égarent, lorsque mes pensées se font noires.
Je serai là, au bout du monde, à contempler dans la poussière les illusions qui se délitent.
Et les humains, le redevenir.
Ou disparaître, si c'est sa voie. 

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