Petite terrienne

 

Valse des astres, étourdissante.
Petite terrienne contemple, écoute le silence, sens chaque cellule vibrer,
Et brusquement, se remémore…
L’enfant qu’elle fut, un peu sauvage, bien trop sensible, inadaptée,
Celle qui partout cherchait sa place sans jamais la trouver.
Celle qui en elle sentait flotter la nostalgie énigmatique et insolite,
D’une étrangère qui se sent l’être où qu’elle se trouve,
Comme exilée d’une contrée dont elle ne garde
Aucun souvenir, rien de tangible, pas de repère.
Rien qu’une sensation…
Petite terrienne a grandi, entre joie et colère, entre rage et espoir, entre épreuves et bénédictions.
Amour de la terre, de ce qui pousse, assurément…
Mais demeure toutefois en elle la poétique impression
Qu’astres et comètes seront toujours sa véritable maison.